En route pour Entrecasteaux !

Du 17 au 21, j'ai eu l'occasion de faire ma première sortie hors base prolongée. Objectif : peser les poussins d'albatros à bec jaune, dont les colonies se situent à l'autre bout de l'île, sur les falaises d'Entrecasteaux.

Jusqu'à présent, j'ai eu l'occasion d'aller plusieurs fois en haut des falaises (700m d'altitude), mais je ne les avais jamais descendues, puisque on ne peut y descendre que pour des manips ornitho ou logistique.

Les hauteurs d'Entrecasteaux

Pour atteindre le bas des falaises, il faut passer par plusieurs mains courantes et deux via ferrata, ainsi que faire un bonne partie de la descente sur les fesses, ça use beaucoup moins les genoux !

Descente d'une des mains courantes

Une fois tous ces efforts passés, le résultat est juste magnifique : des falaises immenses plus ou moins cachées par les nuages et dont le soleil crée un jeu de lumière incroyable sur ses parois, la mer qui s'agite sans cesse de l'autre côté, le cri permanent des otaries et le ballet des albatros au-dessus de nos têtes. C'est un monde magique qui s'offre à nos sens !

Les falaises d'Entrecasteaux vue d'en bas

Une fois là-bas, je peux découvrir la cabane, très spartiate, mais il y a tout ce qu'il faut, et qu'est-ce que c'est bien de pouvoir prendre sa douche et d'aller aux toilettes en pleine nature face à un tel décor !

Pour l'ornitho, les 12 jours qu'il doit passer en ce lieu sont loin d'être des vacances, trois fois par jour il doit aller dans les colonies d'albatros à bec jaune pour peser une trentaine de poussins. Et pour atteindre les colonies il faut grimper, beaucoup grimper, mieux vaut être en bonne condition physique pour être ornitho ! Mais encore une fois l'effort est plus que récompensé, pouvoir être au milieu d'une colonie d'alba, le tout à quelques mètres des oiseaux, s'intégrer à la colonie en parlant tout bas et en restant très calme sans faire de gestes brusques, et le tout avec une vue imprenable !

Albatros à bec jaune

Poussin d'alba

Vue des colonies

Entre chaque pesée, nous avons pu « visiter » les environs, notamment la baie du loup, nommée ainsi à cause du cri des otaries qui fait penser à celui du loup.

Baie du loup

Nous sommes également allés à la « plage », là où se trouve un grand nombre d'otaries avec leurs petits, appelés pups, et de gorfous sauteurs qui remontent de la mer pour atteindre leur colonie. C'est très agréable de rester assis sur un caillou et d'observer toute cette agitation.

Devinez où sont les cailloux, où sont les otaries... il y a même un gorfou sur une otarie !

« Crèche » pour otarie

Après quelques jours dans un autre univers, il faut bien rentrer sur base. Le retour a été très sympathique, il y a eu de bonnes rafales de vent, au point qu'à un moment je ne pouvais plus avancer, j'ai même dû me raccrocher au sac de quelqu'un pour ne pas m'envoler, même si c'était assez compliqué d'avancer, quelles sensations ! (le blog d'Erwan raconte de façon plus détaillée ce retour épique).

Une chose est sûre, je retournerai à Entrecasteaux !